LES ÉLECTIONS MUNICIPALES, LE CNJ, SON AVENIR A LA TÊTE DE L’UNION DE LA JEUNESSE COMMUNALE : ARTHUR GBANGBO DIT TOUT !
Hermann Gnagno : Quel est votre point de vue sur les élections municipales qui se sont tenues en tant que : président des jeunes de Grand-Bassam ?
Arthur Gbangbo : merci cher ami Hermann Gnagno , avant tout il faut signifier a l’opinion locale qu’il faut faire la différence entre le Président de la jeunesse communal et la personne Arthur Gbangbo citoyen lambda de la société civile. Pour répondre à la question en ce qui concerne les élections municipales de Grand-Bassam, elles se sont déroulées à deux reprises avec une crise postélectorale. En tant que 1er responsable des jeunes de Grand-Bassam avant qu’il y ait les campagnes nous avons fait des postes sur les réseaux sociaux nous avons envoyé des messages aux différents leaders de jeunesse, nous les avons rencontrés pour leur dire qu’ils se mettent au-dessus du jeu politique effectivement les politiciens viendront nous parler vont repartir, mais nous en tant que jeune nous sommes là nous demeurons à Bassam ; nous nous côtoyons tous les jours faudrait pas que les élections nous divise voici le genre de message que nous avons véhiculé avant , pendant et après les élections. Nous avons appelé la jeunesse a beaucoup de retenue ; nous avons appelé la jeunesse à la paix et la cohésion sociale. Nous avons même parlé de ‘’café politique’’ pour que les jeunes se retrouvent pour discuter et non faire la bagarre par rapport à la politique ; voilà donc pour parler des élections nous en tant de responsables des jeunes nous avons appelé à la cohésion et au respect du jeu démocratique.
En tant que responsables des jeunes nous avons été très impartial durant ces élections en aucun moment nous avons vu le logo de la jeunesse communale ou une pancarte de la jeunesse communale défilée pour un candidat. Effectivement la jeunesse communale est composée de responsable de jeunesse de différents bords politiques, cependant ceux-ci n’ont pas pris leur statut de responsable de jeune pour soutenir un candidat, mais ils sont allés en leur propre nom donc pour cela il n’y a pas de problème.
H.G : durant ces élections d’aucuns disent que vous avez battu campagne pour le candidat Georges phillipeEzaley. Est-ce vrai ?
A.G : effectivement j’ai battu campagne pour le candidat Georges PhillipeEzaley, et si c’était à refaire j’allais le refaire ! Par ce que celui-ci m’a contacté personnellement pour que je fasse partie de sa liste en tant que société civile, nous sommes tous des bassamois et savons tous ce qui s’est passé, on connaissait tous les candidats, et Georges Phillipe Ezaley était candidat, donc qu’en tant responsable et citoyen de Grand-Bassam j’ai fait le choix de soutenir Monsieur Georges Philipe Ezaley, mais refusé d’être sur la liste, pour éviter beaucoup de choses, car d’autres candidats à travers leur direction de campagne m’avaient aussi demandé d’être sur leur liste.
H.G : mais dites-nous vous avez tout à l’heure parlé de l’impartialité de l’UJCGB lors de cette campagne, mais le fait de vous êtes tant impliqué dans cette campagne et surtout pour le compte d’un candidat n’a-t-elle pas jeté le discrédit sur l’UJCGB ?
A.G : Non pas du tout ! Cher ami Hermann Gnagno pas du tout ! Tu sais on va être très franc ! Je suis président des jeunes de Grand-Bassam, mais je suis aussi Arthur Gbangbo un jeune de commune de Grand-Bassam, un citoyen lambda, j’ai donc le droit de vote ! Je n’ai pas pris la casquette de président de l’UJCGB pour être avec un candidat ! Tous les candidats qui m’ont invité à leur rencontre je suis allé vers eux. C’est en cela que je voudrais encore une fois saluer Mr Georges Phillipe Ezaley qui nous a fait appel il nous a fait asseoir pour nous dire que chacun est libre d’ aller où il voulait, tous les responsables de jeunes étaient là ce jour-là ! Moi je ne me suis jamais présenté a une rencontre politique en tant que président de l’UJCGB cela n’a jamais été fait : pour dire que je me suis impliqué dans cette campagne qui a eu des répercussions sur l’organisation que je gère ce n’est pas juste ! Au contraire il y a des personnes dites leaders de jeunesse qui se sont plus impliquées dans cette élection avec leur casquette de responsable de jeunesse que moi (rire)!
HG : les élections sont terminées votre candidat Georges Phillipe Ezaley a perdu, le 16 février dernier nous avons assisté à l’investiture du nouveau maire élu monsieur Jean Louis Moulot, un fait nous a marqués durant cette cérémonie, la non-implication de l’UJCGB ; pourquoi donc ?
AG : Alors là je suis effectivement désolé, mais il faut poser cette question normalement au président du comité d’organisation de cette investiture. Comme je le disais tout à l’heure l’organisation que je gère reçoit un courrier d’invitation au nom de la structure de la part de la mairie, nous sommes censés informer l’ensemble des leaders de jeunesse pour participer à l’activité à laquelle nous sommes invités, et c’est ce que nous nous sommes attelés à faire. Nous étions à l’investiture avec près de 10 responsables de jeunesse : j’ai moi-même invité personnellement des amis présidents des UJC qui sont venus d’Abidjan, qui étaient présents. Je ne vais pas parler de l’organisation pratique de cette cérémonie, mais nous n’avons jamais été appelés aussi en tant que structure sous tutelle de la mairie à participer à l’organisation de cette cérémonie alors que cela se faisait les années passées ; donc nous sommes venus en tant qu’invités. Et il n’y avait pas assez de place, je n’avais même pas eu une place assise j’ai demandé aux organisateurs, mais je ne voulais pas créer de polémique je me suis assis là où je pouvais m’asseoir et donné de la place à mes invités. Nous étions très bien présents à cette cérémonie. Je vais renchérir pour dire que c’est au vu de toutes ces personnes que j’ai invitées, qu’un jeune prit la parole au nom des jeunes. Je n’étais même pas informé pour que je puisse déléguer quelqu’un pour lire un discours ou que moi-même je le fasse ! Vu que c’était un jeune de la commune je le reconnais comme un jeune de la commune il n’y avait pas de problème à ce niveau. Maintenant qu’on me dit qu’il était du CNJ ou de la JCI je pense que l’un dans l’autre c’est la jeunesse et pour moi c’est tout comme, donc tant qu’il y a la jeunesse qui parle au nom de la jeunesse cela me va ! Alors si vous avez constaté la non-implication de UJCGB, cela n’est pas du fait de notre structure, mais plutôt des organisateurs.
- G : dans notre précédente publication sur ce fait une information a été relayée selon laquelle l’UJCGB n’était pas une structure sous tutelle de la mairie. Et aujourd’hui vous dites le contraire. Qu’est-ce cela veut dire ?
A.G : merci Hermann Gnagno ; c’est vraiment dommage ! En tant que 1er responsable des jeunes de Grand-Bassam, c’est le mal que j’ai, c’est mon cri de cœur ! Les jeunes ne cherchent pas à s’imprégner de ce que c’est que la vie associative, ils restent loin pour dire des choses qu’ils ne connaissent pas. Aujourd’hui je suis le commissaire aux comptes national des jeunes de Côte d’Ivoire au nom de la FENUJCI qui est notre faitière, alors je vous informe que toutes les UJC sont sous tutelle de la mairie. Il faut signifier aussi que les UJC sont les plus anciennes structures de jeunesses de Côte d’Ivoire, cela on ne peut pas le cacher aujourd’hui, les structures qui viennent d’arriver qui disent qu’elles sont au-dessus de l’UJC par ce qu’elles sont créées par le ministère de la Jeunesse ce n’est pas vrai ce n’est pas la bonne information, c’est pourquoi franchement j’ai encore mal au cœur en tant que responsable de jeunesse on ne regarde pas le bonheur de ceux pour qui nous devons travailler, mais plus tôt pour nous même et on n’a parfois pas de sagesse dans ce que nous faisons et moi c’est mon cri de cœur cela me fait très mal que des leaders de jeunesse se comportent de la sorte! Je le répète partout où je vais aller l’UJC est une structure sous tutelle de la mairie.
HG : ceci dit l’UJC n’est pas en dessous du CNJ comme nous l’avions compris ?
A.G : non ce n’est pas juste ! L’UJC n’est pas en dessous du CNJ, comme je le disais l’organisation même de l’UJC, et du CNJ est très différente. Aujourd’hui, le combat que certains font même en tant que leaders de jeunesse je vais le dire ce sont des combats du ventre ce n’est pas digne ! Aujourd’hui il ne s’agit pas de dire qui est en dessous de qui ou qui est au-dessus de l’autre, il s’agit de trouver des voies et moyens de collaboration pour le bonheur des jeunes voici notre mission ! Aujourd’hui le gouvernement met en place des canaux entre la jeunesse et le gouvernement. Le combat de l’UJC c’est d’inviter les jeunes à la vie associative. La FENUJCI qui est notre faitière est à cheval entre le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Jeunesse, notre première tutelle c’est le ministère de l’Intérieur ; les mairies dépendent du ministère de l’intérieur du coup l’organisation que le ministère de la Jeunesse vient de créer ne peut pas du coup être au-dessus de l’UJC. Je suis le président des jeunes de Grand Bassam. La commune de Grand bassam est le chef-lieu de département de Grand-Bassam ce qui fait de moi d’office le président des jeunes du département de Grand-Bassam, nos textes le disent, c’est écrit noir sur blanc. Si vous appelez le président Ayemou de la commune de Bonoua pour lui demander qui est son président départemental il ne dira pas un autre nom que Arthur Gbangbo. Le CNJ travail avec une feuille de route c’est pour cela qu’il ya un délégué départemental et délégué régional, mais pas un délégué communal. En réalité le CNJ doit travail avec le président de l’union communale. Effectivement le ministère de la Jeunesse utilise le canal du cnj pour informer les présidents de jeunesses communaux sur les actions et les opportunités qu’offre le gouvernement aux jeunes, mais cela ne le met pas au-dessus de qui que sois, mais ça te met en collaboration avec les présidents des UJC, donc voilà un peu en ce qui concerne le CNJ et L’UJC sinon il n’y a pas d’ambigüité à se faire à ce niveau.
H.G : Arthur Gbangbo a soutenu Georges Philipe Ezaley qui a perdu. Les jours d’Arthur Gbangbo à la tête de l’UJCGB ne sont-ils pas comptés ?
A.G : (rire) non pas du tout cher ami Hermann Gnagno ! Comme je le disais tantôt ce n’est pas par ce qu’un président de quartier a soutenu un candidat dans une élection qu’il ne sera plus président des jeunes. En tant que responsable des jeunes comme je l’ai dit je n’ai appelé aucun président de jeune pour lui demander de suivre Ezaley ! Je ne pense pas que ma tête soit mise à prix ou cherché être coupée par rapport a mon choix lors des élections municipales ! L’organisation que nous gérons est là, et nous sommes là, nous sommes des hommes vivant dans un pays démocratique, nous avons donc le droit de choisir librement, mais nous ne devons pas donner notre structure à un homme politique ou un parti politique, voilà ce que devons aussi retenir et tant que je serais là, je ferais la part des choses.
H.G : vous êtes à 2 ans de mandat quel bilan pouvez-vous faire de votre gestion à mi-parcours ?
- G : Merci, Hermann Gnagno, c’est une très bonne question. L’union de la jeunesse communale vient de très loin. Il y a eu avant nous des mandats qui ont duré plus de 10 ans où pratiquement rien n’a été fais. Aujourd’hui en un laps de temps nous avons eu à mener quelques activités. Je tiens notamment à dire merci aux grands frères devanciers responsables de l’UJCGB, qui nous apportent leur soutien. Nous avons dans premier tant repositionné la structure administrativement parlant en lui permettant d’être légalement constitué avec un récépissé, créer un logo plus moderne, ouvert un compte d’association, nous avons un local avec toutes les commodités. Nous avons initié les cartes de membres, les tee-shirts à l’effigie de la jeunesse communale. Au niveau des activités, nous avons pu organiser les assises de la jeunesse de Grand-Bassam, d’où des projets sont sortis aujourd’hui c’est le 2e combat que je suis en train de mener comment mettre en application les projets ? On espère que les nouvelles autorités qui sont arrivées prendront ces projets à bras le corps pour aider la jeunesse à mettre en place tous ces projets que nous avons mis sur papiers. Nous pouvons dire l’UJC vient de loin, mais nous avons pu faire des choses entre autres le tournoi de maracana de nuits entre les différents quartiers ; en période de jeûne musulman, des dons de kits, je ne pourrais tout vous les cités ici, mais il faut retenir que nous avons mené plusieurs activités et aussi participé à des activités d’autres organisations.
H.G : votre message à la jeunesse de Grand-Bassam
Arthur Gbangbo : le message que je veux donner aux jeunes c’est celui du message du jeune consciencieux, du jeune respectueux des valeurs citoyennes !
La commune de Grand-Bassam regorge en son sein, une jeunesse responsable, et mature, qui est suffisamment prête à s’organiser pour son développement dans la société. Mais en l’absence d’un réel programme en faveur de la jeunesse, celle-ci est désorientée et souvent placée dans les oubliettes. Rappelons à toutes fins utiles que l’avenir c’est la jeunesse d’aujourd’hui. Ainsi donc, nous estimons qu’au lieu de l’infantiliser, il serait judicieux de lui envisager un lendemain meilleur en garantissant dès aujourd’hui des conditions qui l’amèneront à créer des changements positifs plus tard, c’est-à-dire l’émanation d’une société responsable où la prise de conscience de chaque citoyen de ses responsabilités d’abord envers la commune, ensuite envers son prochain et enfin envers soi-même est indispensable.Que les jeunes s’approprient l’organisation pour savoir de quoi il s’agit réellement, c’est dans l’union, c’est dans l’organisation qu’on arrive au développement. Chacun est assis à la maison, chacun a ses problèmes, mais quand on se retrouve dans une union on essais de mettre les problèmes ensemble, de les classifier et on les résout ensemble c’est plus efficace. C’est ensemble que nous pouvons être forts. Que les jeunes fassent confiance en leur organisation, mais surtout qu’ils restent à l’écoute de l’organisation à travers les présidents de jeunesse des quartiers et villages.
H.G : votre Mot de fin.
A.G : je salut tous les braves jeunes de Grand-Bassam, tous les leaders d’associations de jeunesses, je leur dis merci pour leur sagesse qu’ils ont eue pendant cette crise postélectorale puisque les gens pensaient que les jeunes allaient s’entretuer, mais cela n’a pas été le cas je leur dis merci.
Le programme de société qui a permis à la jeunesse de Grand-Bassam de nous mettre à la tête de cette illustre organisation était d’unir la jeunesse de Grand-Bassam autour d’un idéal ; aider à l’insertion des jeunes et des femmes dans le tissu social professionnel ; aider à la formation civique et à l’encadrement de la jeunesse ; aider au bon fonctionnement des organisations de jeunesse. Ces points clés, nous allons les tenir, c’est pourquoi nous le défendons avec toute l’énergie que nous avons. Il s’agit aujourd’hui pour les différents leaders de jeunesse de nous aider à pouvoir tenir ces promesses pour le bonheur de la jeunesse de notre commune. J’ai foi, je reste disposé. Dieu bénit la jeunesse communale de Grand-Bassam, pour que le développement de notre commune soit effectif. Merci.
Entretien réalisé le 26 février 2019 retranscrit par Hermann Gnagno