Philippe Pango, le DG du VITIB à cœur ouvert. Que de chemin parcouru. Cela fait maintenant trois années que je me suis retrouvé à la barre de VITIB (Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie), à l’issue d’un appel à candidature international lancé par son Conseil d’Administration.
Pour célébrer ce moment, je voudrais partager avec vous l’intervention que j’ai faite lors de l’Atelier Sectoriel sur la plateforme de collaboration VITIB-DOUANES tenu du 24 au 26 juin 2015 au Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie (VITIB) à Grand-Bassam. C’est un retour à la genèse du projet, qui nous fait parcourir graduellement les progrès enregistrées au cours des trois dernières années.
Quand en Juillet 2012 j’acceptais le poste de Directeur Général de VITIB SA, plusieurs amis et connaissances (et non des moindres) se demandaient ce qui pouvait bien me motiver à laisser une carrière Canadienne bien lancée, pour me fourvoyer dans « les eaux incertaines du marigot ivoirien » ? Oui, ils avaient tous vu juste en me prévenant que « ça ne serait pas facile ». Mais dans leur grande majorité, ils avaient largement sous-estimé le plaisir et l’excitation que confère un tel poste.
Au cours des trois années écoulées, je n’ai pris de réelles vacances que ce mois d’Avril passé (trois semaines) ; et pour ce faire, il m’a fallu m’échapper loin du pays, pour ne point risquer de retomber dans le piège du travail. Au quotidien, je ne crois pas avoir eu deux journées qui se ressemblent.
Je vous assure : au VITIB, on ne s’ennuie pas. Qu’il s’agisse de l’accueil de multiples délégations qui nous visitent (Vidéo: Visite délégation d’investisseurs Indiens), de la recherche de nouvelles entreprises pour notre parc technologique ou des multiples rénovations que j’ai pilotées, quartiers généraux de VITIB SA ou de notre complexe hôtelier avec son amphithéâtre de 650 places, tout cela a été pour moi une grande source de satisfaction.
J’ai eu énormément de plaisir à m’adresser aux étudiants de l’INPHB de Yamoussoukro dans un style « motivational talk », dans le cadre des activités de l’Incubateur d’entreprise de la zone franche de Grand-Bassam. Le clou de ces trois années fut sans aucun doute le lancement effectif des grands travaux d’infrastructures de la zone franche en Décembre 2014
En ce qui me concerne, ma motivation première quand je me lève chaque matin, est de bien, très bien faire mon boulot. Pour le succès de ma mission, et pour gagner le respect de ceux qui m’on embauché, je suis et serai toujours prêt à tout ; à me transformer en manœuvre pour placer des chaises à la dernière minute à cause d’un fâcheux contretemps mettant en péril la visite d’un officiel ; à habiter une modeste « villa de prof » pour être plus proche de mon lieu de travail et m’y rendre n’importe quel jour, et à n’importe quelle heure ; à travailler sans jamais compter mes heures ; à me transformer en infographiste pour un montage vidéo montrant les atouts du VITIB ; à arpenter maintes fois les étages de notre siège pour m’assurer de l’évolution des missions confiées à notre staff, etc.
L’échec est un mot qui est tout simplement à bannir de notre langage. Les difficultés, bien sûr que j’en ai rencontrées, moi qui en déposant mes bagages à Bassam, n’était pas assez « tropicalisé » pour un tel poste, un poste à mi-chemin entre le privé et le public, et où le manager se doit de faire constamment l’équilibriste entre les attentes des actionnaires, des populations environnantes, et des pouvoirs publics qui, rappelons-le, a porté le projet de zone franche. Il m’a fallu apprendre vite, très vite.
Aujourd’hui, les résultats du VITIB parlent d’eux-mêmes, fruits du travail de tout un staff que je félicite au passage. En trois années, le parc technologique a été entièrement remodelé, et l’entreprise affiche enfin des résultats positifs.
La confiance des partenaires étant retrouvée, c’est avec un certain optimisme que j’aborde ce que j’appelle dorénavant « la deuxième mi-temps du VITIB ». Pour la suite des événements, et si Dieu m’en donne l’opportunité, j’aurai autant d’excitation à diriger VITIB SA que j’en ressens à jouer de la guitare ou du piano.
Bâtir le projet de zone franche une mélodie complète, avec ses silences, ses émotions, ses variations de tempo, son phrasé, et au finish, le satisfecit des autorités et des populations qui attendent de nous, ni plus ni moins qu’une œuvre (d’art) bien montée.
Service de communication VITIB