Comme la peste noire, la pièce de 250f CFA est bannie par les commerçants de Grand-Bassam.
En effet, depuis un moment la pièce de 250f est refusée par la majorité des vendeurs, grands magasins, supermarché et même les populations à Grand-Bassam. Si vous avez le malheur de vous retrouver devant un vendeur avec cette pièce dans vos mains, présentez-lui la pièce avant de passer votre commande. Sinon, s’en suivrait une dispute.
‘‘Eh, il y a longtemps que j’ai vu cette pièce-là, où tu as eu ça ? moi je ne prends plus la pièce de 250f dêh’’ ce sont les propos d’une vendeuse de bouillie de mil. Quelques mètres plus loin, je me retrouve devant une boutique mauritanienne : ‘‘Dans bassam là, on prend plus 250’’ me fait savoir le petit boutiquier, sans même que je ne lui dise un mot. Lorsque je lui demande qu’est-ce que j’ai dans la main, il me répond‘‘ c’est l’argent, c’est 250f’’. Tu reconnais que c’est l’argent, pourquoi tu refuses de prendre ? Son supérieur, qui nous écoutait se présente : ‘‘Ici, on ne prend pas 250f, si tu veux va voir ailleurs, personne ne va prendre ta pièce de 250 là…’’. Déçu, je poursuis mon chemin vers une boulangerie. A la boulangerie, je demande un pain de 100f pendant que je présente la pièce de 250f CFA, au vu de la pièce, la vendeuse me dit, sans hésiter ‘‘ il n’y a pas de monnaie’’ J’ai tout de suite compris la raison de son refus. Apres renseignement pris auprès de certains riverains, tous sont unanimes, ici à Grand-Bassam la pièce de 250f n’est plus utilisable même si cette pièce est nouvelle et qu’elle vient de sortir fraichement de la banque.
Heureusement qu’il y a encore des secteurs d’activités qui sont contraints d’accepter la pièce ; transport et stations-services.
Cette situation met à mal la collaboration entre clients et commerçants à Grand-Bassam. Pourquoi les autorités Bassamoises ne suivraient pas l’exemple de la commune sœur de Bonoua, où tout commerçant qui refuserait une quelconque pièce serait passif d’une amende. Vivement que les autorités compétentes prennent cette situation au sérieux, car aucun communiqué officiel de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de Ouest (BCEAO) n’interdit l’utilisation de cette pièce.
Aka Assié