Grand-Bassam, haut lieu de tradition culturelle doit cette particularité aux caractéristiques fortes qui ont maintenues sa tradition vive pendant plusieurs siècles porté par les N’Zima Kôtôkô.
L’Abissa
Rite du pardon s’effectue en étape, partant d’Abouadè en pays ashanti au Ghana pour s’achever à Grand-Bassam. Cette danse sacrée dure sept jours et est effectuée par le peuple N’Zima à travers les sept familles.
Ainsi, du dernier dimanche d’Octobre au premier dimanche de Novembre, les N’Zima kôtôkô célèbrent l’Abissa, moment solennel de réconciliation et de communication avec les ancêtres et les forces de la nature. Cette institution de réjouissance et de critique sociale, revêt un caractère purificatoire, propitiatoire et commémore le nouvel an. Les N’Zima se retrouvent autour de leur roi et au son du tam-tam sacré ou Edo-N’gbolé pour faire le bilan de l’année écoulée et éventuellement dénoncer les injustices commises, ou célébrer des personnes ayant posé des actes positifs.
Cet évènement social se déroule sur un espace précis appelé la place ‘’Abissa’’. A l’origine, la place Abissa avait une configuration tripartie : La place de la ronde où le peuple danse en ronde, La place centrale réservée aux tambours et les estrades mâles et femelles. Aujourd’hui, cette configuration demeure certes mais en lieu et place des estrades mâles et femelles, nous avons six estrades ou tribunes dont l’une est destinée au roi et à ses invités et les cinq autres aux invités et aux populations.
Déguisements, chants critiques, danses, jeux du tambour sacré (Edo-N’Gbolé), processions, foire gastronomique émaillent le déroulement de cette fête qui attire de tous les horizons un public nombreux et varié.
Source : Daniel Kouaho